Les filières de l'ANC

Il existe 4 grands types de filières d’assainissement non collectif :

Fosse et épandage souterrain dans le sol en place

  • Tranchées d’épandage à faible profondeur 

  • Lit d’épandage à faible profondeur 

Fosse et épandage dans un sol reconstitué

  • Filtre à sable vertical non drainé
  • Filtre à sable vertical drainé
  • Tertre d’infiltration
  •  

Les filières agréées

  • Le filtre compact

  • La micro-station d’épuration à cultures fixées

  • La micro-station d’épuration à cultures libres

  • Le filtre planté

Autre filière

  • Toilettes sèches

Guide d'information sur les installations :Outil d'aide au choix

Ce guide est un excellent support pour tout connaître sur les installations d’assainissement non collectif.

Il détaille les différentes filières liées a l’assainissement non collectif et vous donne également l’ensemble des informations à savoir dans ce domaine.

Pour mieux comprendre votre assainissement, vos obligations, le rôle des acteurs dans ce domaine ou bien pour vous aider dans votre choix, nous vous recommandons de lire ce document.

Fosse et épandage souterrain dans le sol en place

Le Prétraitement – Traitement primaire: (Fosse toutes eaux)

 Une fosse septique toutes eaux est une cuve étanche qui reçoit l’ensemble des eaux usées brutes, c’est-à-dire les eaux-vannes et les eaux ménagères. Son rôle est de retenir les matières solides et les déchets flottants mais aussi de liquéfier les matières polluantes. Elle est équipée d’une ventilation assurant l’évacuation des gaz de fermentation. Le préfiltre piège les matières solides non retenues par la fosse. Il est constitué de matériaux filtrants (pouzzolane ou autres). 

Traitement secondaire: (Tranchées d’épandage / Lit d’épandage)

 Un épandage souterrain dans le sol en place est constitué de tuyaux d’épandage rigides (canalisations dont les perforations sont orientées vers le bas) disposés dans des tranchées ou dans un lit (en cas de terre trop meuble) de faible profondeur rempli de graviers.

 

Evacuation:

 Grâce à ses capacités d’infiltration, le sol en place est utilisé comme support épurateur (bactéries naturellement présentes) et comme moyen d’évacuation des eaux usées traitées.

Caractéristiques:

  • Prescriptions techniques précisées dans la réglementation en vigueur

  • Installation possible pour toute taille d’habitation en respectant un dimensionnement adapté. Volume de la fosse en fonction de la taille de l’habitation : 3 m³ jusqu’à 5 pièces principales puis 1 m³ par pièce supplémentaire

  • Installation possible en intermittence

  • Emprise au sol supérieure à 100 m²

  • Installation en zones à usages sensibles possible sauf dispositions locales en vigueur

  • Nécessite un sol adapté au traitement et à l’évacuation des eaux usées (en particulier la perméabilité)

  • Pas d’imperméabilisation, de passage de véhicule, ni de plantation sur la surface d’épandage

  • Filière sans bruit ni consommation électrique sauf en cas de recours à un poste de relevage

  • Filière ne mettant pas à l’air libre les effluents 

  • Filière éligible à l’éco-PTZ (prêt à taux zéro)

Fosse et épandage dans un sol reconstitué

Le Prétraitement: (Fosse toutes eaux)

Une fosse septique toutes eaux est une cuve étanche qui reçoit l’ensemble des eaux usées brutes, c’est-à-dire les eaux-vannes et les eaux ménagères. Son rôle est de retenir les matières solides et les déchets flottants mais aussi de liquéfier les matières polluantes. Elle est équipée d’une ventilation assurant l’évacuation des gaz de fermentation. Le préfiltre piège les matières solides non retenues par la fosse. Il est constitué de matériaux filtrants (pouzzolane ou autres). 

Traitement secondaire: (Filtre à sable vertical non drainé / Filtre à sable vertical drainé / Tertre d’infiltration)

Un filtre à sable vertical est constitué d’un massif de sable siliceux lavé qui remplace le sol naturel. Des tuyaux d’épandage rigides (canalisations dont les perforations sont orientées vers le bas) sont placés dans une couche de graviers qui recouvre le sable répartissant ainsi l’effluent sur le massif. Les eaux usées sont alors traitées par les micro-organismes fixés aux grains de sable. Dans le cas où la nappe phréatique est trop proche de la surface du sol, le filtre à sable vertical peut être réalisé au-dessus du sol en place, sous la forme d’un tertre. Un lit filtrant à flux horizontal est constitué d’une succession horizontale de matériaux graveleux et sableux. Les eaux usées sont réparties en tête du filtre par un drain rigide enrobé de graviers. Elles transitent ensuite à travers les différentes couches de matériaux, de plus en plus fins, où elles sont traitées par les micro-organismes. Puis elles sont collectées à l’aval par un drain avant d’être rejetées dans le milieu superficiel.

Évacuation: 

Selon la perméabilité du sol naturel, les eaux traitées sont :

  • soit évacuées par infiltration dans le sous-sol ou utilisées pour l’irrigation de végétaux non destinés à la consommation humaine;

  • soit, à défaut et sur étude particulière, évacuées vers le milieu hydraulique superficiel;

  • soit, en cas d’impossibilité des deux solutions précédentes, après une étude hydrogéologique et autorisation du maire de la commune, évacuées vers un puits d’infiltration.

Caractéristiques:

  • Prescriptions techniques précisées dans la réglementation en vigueur

  • Installation possible pour toute taille d’habitation en respectant un dimensionnement adapté. Volume de la fosse en fonction de la taille de l’habitation : 3 m³ jusqu’à 5 pièces principales puis 1 m³ par pièce supplémentaire – Surface des filtres à sable au moins égale à 5 m² par pièce principale, avec une surface minimale de 20 m²

  • Installation possible en intermittence

  • Emprise au sol à partir de 40 m², nécessité de compléter ce traitement par l’évacuation des eaux usées traitées

  • Installation en zones à usages sensibles possible sauf dispositions locales en vigueur

  • Nécessite l’utilisation d’un sable aux propriétés spécifiques dit sable d’assainissement (visé par le « NF -DTU 64.1 »)

  • Pas d’imperméabilisation, de passage de véhicule, ni de plantation sur la surface d’épandage

  • Filière sans bruit ni consommation électrique sauf en cas de recours à un poste de relevage

  • Filière ne mettant pas à l’air libre d’effluents

  • Filière éligible à l’éco-PTZ (prêt à taux zéro)

Les filières agréées

Le filtre compact

Le Prétraitement: (Fosse toutes eaux)

Le traitement primaire dit « prétraitement » est le plus souvent une fosse septique toutes eaux
équipée d’un préfiltre. 

Traitement secondaire: (Filtre compact)

Le massif filtrant (zéolithe, copeaux de coco, laine de roche, sable, etc.) reçoit l’ensemble des
eaux usées domestiques prétraitées (effluents septiques). Un système de distribution peut
assurer leur répartition sur l’ensemble du média filtrant.
Celui-ci est utilisé comme système épurateur, permettant le développement de l’activité bactérienne.

Le traitement secondaire des effluents septiques s’y fait grâce à la percolation de
l’eau dans le massif filtrant (rétention de la biomasse produite au sein du massif).
Les eaux usées traitées récupérées en fond de massif filtrant sont ensuite rejetées.

Évacuation: 

Selon la perméabilité du sol naturel, les eaux traitées sont :

  • soit évacuées par infiltration dans le sous-sol ou utilisées pour l’irrigation de végétaux non

destinés à la consommation humaine ;

  • soit, à défaut et sur étude particulière, évacuées vers le milieu hydraulique superficiel.

Caractéristiques:

  • Prescriptions particulières à chaque dispositif – se référer aux guides d’utilisation disponibles sur le site : www.assainissement-non-collectif.gouv.fr

  • Dispositif agréé pour un nombre défini d’équivalents-habitants et donc de pièces principales d’une habitation. Se référer aux avis d’agrément pour savoir si le dispositif est agréé pour la capacité demandée

  • Installation possible en intermittence

  • Emprise au sol du traitement inférieure à 20 m², nécessité de compléter ce traitement par l’évacuation des eaux usées traitées

  • Installation possible en zones à usages sensibles suivant avis d’agrément

  • Filière sans bruit ni consommation électrique sauf en cas de recours à un poste de relevage

  • Filière ne mettant pas à l’air libre d’effluents

  • Filière éligible à l’éco-PTZ (prêt à taux zéro)

La micro-station

Le Prétraitement: (Fosse toutes eaux)

Le traitement primaire, appelé « prétraitement » ou « décanteur primaire » assure la séparation des phases  solides et flottantes des eaux usées domestiques brutes, pour délivrer un effluent (liquéfié) adapté au traitement secondaire placé en aval. Cette cuve ou compartiment peut également assurer le stockage des boues en excès extraites depuis le clarificateur. Cette phase de traitement est présente dans la majorité des systèmes à culture
libre de type boues activées, ou parfois combinée avec la phase de traitement secondaire.

Traitement secondaire: (Micro station)

Le traitement secondaire, appelé « réacteur biologique » est réalisé dans une seconde cuve ou un deuxième compartiment. Les eaux usées prétraitées ou décantées sont aérées par un générateur d’air, assurant également le brassage du volume concerné. La mise en contact des bactéries épuratrices (en suspension dans l’eau ou fixées sur un support) avec l’effluent à traiter permet l’abattement de la pollution. Ce traitement nécessite la présence d’oxygène dissous. Cette dégradation génère notamment de l’eau, des gaz et des boues.
La séparation des boues produites par le traitement secondaire de l’eau usée traitée est réalisée dans un compartiment ou une cuve spécifique appelée « clarificateur » ou « décanteur secondaire ». Ces boues accumulées dans le clarificateur sont généralement recirculées vers le réacteur biologique. L’excès de boues produites est extrait pour être stocké dans le prétraitement ou décanteur primaire avec les boues primaires. Cette extraction permet d’éviter la surcharge du réacteur biologique et le relargage de matières en suspension (boues) vers le milieu naturel. Les eaux usées traitées sont ensuite rejetées.

Dans le cas des micro-stations de type SBR (Sequencing Batch Reactor/Réacteur Biologique Séquentiel), la réaction biologique et la clarification se font dans un même compartiment par le biais d’une succession de phases de traitement répétées.

Évacuation: 

Selon la perméabilité du sol naturel, les eaux traitées sont :

  • soit évacuées par infiltration dans le sous-sol ou utilisées pour l’irrigation de végétaux non

destinés à la consommation humaine ;

  • soit, à défaut et sur étude particulière, évacuées vers le milieu hydraulique superficiel.

Caractéristiques:

  • Prescriptions particulières à chaque dispositif – se référer aux guides d’utilisation disponibles sur le site : www.assainissement-non-collectif.gouv.fr

  • Dispositif agréé pour un nombre défini d’équivalent-habitant et donc de pièces principales d’une habitation. Se référer aux avis d’agrément pour savoir si le dispositif est agréé pour la capacité demandée

  • Installation impossible en intermittence, sauf avis contraire dans l’avis d’agrément

  • Emprise au sol du traitement inférieure à 10 m², nécessité de compléter ce traitement par l’évacuation des eaux usées traitées

  • Installation possible en zones à usages sensibles suivant avis d’agrément

  • Filière émettant un faible bruit et consommant de l’énergie

  • Filière ne mettant pas à l’air libre d’effluents

  • Filière non éligible à l’éco-PTZ (prêt à taux zéro)

Le filtre planté

Principe de fonctionnement:

Le traitement des eaux usées brutes ou prétraitées (le plus souvent avec une fosse septique
toutes eaux équipée d’un préfiltre), se fait grâce à la succession de deux étages : un premier à
écoulement vertical et un second à écoulement horizontal.
Dans le massif à écoulement vertical, constitué d’un ou plusieurs casiers, se produit une
filtration mécanique des particules sur le support filtrant avec une dégradation biologique de
la pollution par les micro-organismes aérobies (bactéries) qui s’y développent.
Le massif à écoulement horizontal fonctionne, avec des mécanismes épuratoires aérobies
(avec oxygène) et anaérobies (sans oxygène).
Les eaux usées traitées récupérées en fond de massif filtrant sont ensuite rejetées.

Caractéristiques:

  • Prescriptions particulières à chaque dispositif – se référer aux guides d’utilisation
    disponibles sur le site : www.assainissement-non-collectif.gouv.fr

  • Dispositif agréé pour un nombre défini d’équivalents-habitants et donc de pièces principales d’une habitation. Se référer aux avis d’agrément pour savoir si le dispositif est agréé pour la capacité demandée.

  • Installation possible en intermittence

  • Emprise au sol inférieure à 100 m²

  • Installation possible en zones à usages sensibles suivant avis d’agrément

  • Filière sans bruit ni consommation électrique sauf en cas de recours à un poste de relevage

  • Filière pouvant mettre à l’air libre des effluents (équipement adapté à prévoir selon
    information indiquée dans l’avis d’agrément)

  • Filière éligible à l’éco-PTZ (prêt à taux zéro)

Les toilettes sèches

Principe de fonctionnement:

D’un point de vue pratique on distingue deux principaux types de toilettes sèches : les toilettes sèches sans séparation dites « unitaires » et celles avec séparation à la source des urines et des matières fécales.


Les toilettes unitaires
Le principe des toilettes unitaires repose sur la récupération et le traitement conjoint des
urines et des fèces.

  • Dans les toilettes unitaires à sciure ou Toilettes à Litière Biomaîtrisée (TLB), les excréments (urines et matières fécales) tombent par gravité dans une chambre de compostage ou un réceptacle. L’ajout de litière avant la mise en service ainsi qu’après chaque utilisation a notamment pour effet d’absorber les liquides et de bloquer les odeurs.

  •  Dans le cas des toilettes unitaires à séparation gravitaire, les excréments tombent aussi par gravité dans une chambre de compostage ou un réceptacle. Les urines percolent vers le bas du composteur où elles sont évacuées vers un dispositif de traitement (aires de compostage ou filière de gestion des eaux ménagères). Les matières fécales sont hygiénisées par compostage ou lombricompostage à l’intérieur du réceptacle ou de la
    chambre de compostage ou sur une aire extérieure.

Les toilettes à séparation à la source
Les urines sont récupérées séparément des matières fécales par des cuvettes spécifiques. Les toilettes à séparation à la source permettent d’espacer les fréquences de vidange en ne nécessitant pas d’ajout de matière carbonée (litières) et en évacuant par gravité les urines qui représentent environ 90 % du volume de nos  excréments. Les urines sont évacuées vers une zone de traitement (aire de compostage ou dispositif d’assainissement des eaux ménagères) ou vers un réservoir de stockage (bidon, cuve). Les fèces sont collectées dans un réservoir de stockage, à vidanger sur une aire de compostage.
Les urines peuvent être valorisées seules ou traitées par compostage en les (ré)-associant auxmatières fécales.

 

Caractéristiques:

  • Prescriptions techniques précisées dans la réglementation en vigueur

  • Installation possible pour toute taille d’habitation suivant dimensionnement adapté. les toilettes sèches nécessitent généralement un dispositif de ventilation forcé, notamment pour assurer le contrôle des odeurs. Certains modèles nécessitent un vide sanitaire, une cave au-dessous ou à côté pour y placer le réceptacle des matières. Les eaux ménagères doivent être traitées dans une filière spécifique et adaptée

  • Installation possible en intermittence

  • Emprise au sol du traitement des eaux ménagères variable suivant la filière choisie (voir fiches précédentes). L’aire de compostage doit être étanche et dimensionnée pour permettre un temps de maturation-hygiénisation suffisant

  • Installation possible en zones à usages sensibles sauf réglementations locales spécifiques

  • Filière sans bruit ni consommation électrique sauf en cas de recours à un poste de relevage ou choix d’une filière de traitement des eaux ménagères des fiches 9-6 ou 9-7 (voir le guide d’information sur les installations en début de page)

  • Filière pouvant mettre à l’air libre des effluents (équipement adapté à prévoir)

  • Filière éligible à l’éco-PTZ (prêt à taux zéro), (hors traitement des eaux ménagères si dispositif correspondant aux fiches 9-6 ou 9-7 du guide d’information sur les installations en début de page)